Abstract: It is a permanent challenge to realize the freedom of contract objective effectively, rather than merely guaranteeing it formally. Indeed, nineteenth century private law already provided certain mechanisms to guarantee the protection of this ‘material’ freedom of contract. Meanwhile, a consensus has been reached on the need for a private law system that also provides real opportunities for self-determination. An example of this can be found in EU consumer law. Admittedly, this law is, for reasons of legal certainty, constrained both in personal and situational terms, and by certain formal requirements. However, the new rules against discrimination are dominated by approaches that focus strongly on the protection of the individual. They are supplemented by national provisions that in particular form a counterweight to certain individual weaknesses. The autonomy of national law in this field can be explained by the different traditions that underlie the ‘social’ contract law in the Member States. The differences are especially apparent in relation to public policy, the bona fide principle and the breach of an obligation before or at the time of contracting (culpa in contrahendo). They represent yet another argument against an undifferentiated leap from partial to full harmonization of contract law.
Résumé: Appliquer effectivement le principe de la liberté contractuelle et non simplement lui accorder une garantie formelle constitue un défi permanent. En effet, le droit privé du 19e siècle incluait déjà des éléments garantissant la protection de cette liberté ‘matérielle’ des contrats. Depuis lors, un consensus a été atteint sur la nécessité, dans un système de droit privé, d’accorder également de réelles possibilités d’auto-détermination. On peut en trouver un exemple en matière de droit européen de la consommation. Il est admis que ce droit est restreint – pour des raisons de sécurité juridique – par la spécificité de la personne et de la situation données et qu’il est lié à des exigences formelles préalables. Cependant, les nouvelles règles anti-discriminatoires sont dominées par des approches qui visent clairement la protection de l’individu. Ces règles sont complétées par des dispositions nationales qui, en particulier, compensent les situations de faiblesse des individus. L’autonomie de la loi nationale peut s’expliquer par les différentes traditions concernant le droit ‘social’ des contrats dans les Etats membres. Des différences apparaissent spécialement en ce qui concerne l’intérêt général, la bonne foi ou la responsabilité précontractuelle (culpa in contrahendo). Elles constituent un autre argument s’opposant à l’évolution, indifférenciée, d’une harmonisation partielle vers une harmonisation complète du droit des contrats.
European Review of Private Law